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dimanche 2 août 2015

Les 3 phases de jeu

Une partie d'échecs se déroule en principe en 3 temps:
  • l'ouverture,
  • le milieu de jeu,
  • la finale.
Les articles à la suite apportent quelques informations générales concernant ces séquences de jeu.

L'ouverture

L'ouverture est la première séquence d'une partie d'échecs.  En règle générale, l'ouverture comprend les 15 à 20 premiers coups. Cette séquence est suivie par deux autres séquences: le milieu de jeu et la finale.
Au cours de l'ouverture les joueurs sortent certaines de leurs pièces: pions centraux et pièces mineures (c'est à dire cavaliers et fous). Par contre, il ne faut surtout pas sortir le roi et éviter de sortir la dame afin de ne pas exposer ces pièces essentielles aux attaques de l'adversaire.
Il importe d'occuper le centre de l'échiquier depuis lequel le contrôle des cases est optimum ou bien de contrôler le centre à distance et d'éviter les allers retours de pièces qui retardent considérablement le développement du jeu.
Lors de l'ouverture, les joueurs préparent et exécutent leur roque dans le but de mettre le roi à l'abri et de centraliser la tour qui participe au roque.
En respectant ces quelques règles fondamentales, vous pourrez poursuivre vos parties dans des conditions satisfaisantes. 

lundi 30 mars 2015

La compréhension des ouvertures

Selon l'ancien champion du monde Max Euwe, jusqu'à un certain degré, il n'y a pas de différence reconnaissable entre le maître et l'amateur car ils jouent tous deux les mêmes variantes théoriques.
La grande différence consiste en ce que l'un imite mécaniquement les coups que l'autre comprend. Dès le début, le maître sait pourquoi il joue chaque coup qu'il soit stratégique ou tactique.
D'autre part, l'amateur apprend souvent des variantes par coeur qu'il rabâche sur l'échiquier. Dans de tels cas, l'amateur perd fréquemment le fil d'Ariane dès la première déviation du "livre", tandis que le maître , qui comprend  la raison des coups, sait tirer partie des coups inexacts lorsqu'il y a lieu.
 Ce texte est extrait du livre de Max Euwe et Walter Meiden L'amateur devient maître.

Les débuts ouverts

Les débuts ouverts commencent par la poussée de 2 pas des pions des rois, soit e4 e5.
1.e4 est le coup d'ouverture le plus populaire et il a beaucoup de qualités : il contribue au contrôle du centre, et libère deux pièces, la dame et le fou. Les ouvertures les plus connues et les plus anciennes commencent par 1.e4. Bobby Fischer le considérait comme le meilleur comme le prouve la pratique. Ce coup a cependant comme inconvénient de placer un pion sur une case non défendue et il affaiblit les cases d4 et f4. Si les Noirs imitent le coup des Blancs et jouent 1...e5, le résultat constitue un jeu ouvert.
Dans son ouvrage "le bréviaire des échecs" (Livre de Poche) le GMI Xavier Tartakover donne une définition très intéressante des débuts ouverts et fermés.
 Il précise: "Si restreinte qu'elle soit, la catégorie des débuts ouverts est surtout soumise aux recherches de la théorie, parce que le corps à corps immédiat , rempli de menaces directes, se prête mieux aux analyses exactes, bien que détaillées, que le "louvoiement" prudent qui est propre aux débuts fermés".

Les débuts semi-ouverts

Les débuts sont semi-ouverts lorsque les Blancs ont pour premier coup e4 et que la réponse est autre que e5. Cela donne des ouvertures comme la défense sicilienne, la défense française, la défense Caro-Kann, la défense Alekhine, la défense Pirc, la défense moderne, la défense scandinave, la défense Nimzovitsch. Ces différentes ouvertures seront revues ultérieurement à travers plusieurs articles de ce site.

Les débuts fermés

Les débuts fermés commencent par la poussée de 2 pas des pions dames, soit d4 d5.
Si la première idée de débuts fermés figurait déjà dans le Manuscrit de Göttingen (écrit vers la fin du xv siècle), leur usage n'a été consacré qu'à partir de leur emploi par Wilhelm Steinitz au Tournoi d'échecs de Vienne 1873. Historiquement, et très schématiquement, ont été popularisés d'abord les débuts ouverts, puis les débuts semi-ouverts (notamment la défense sicilienne après le Traité de Lucena), puis les débuts fermés, les débuts semi-fermés et les ouvertures de flanc (ouverture anglaise, Début Réti, etc.).
Dans son ouvrage "le bréviaire des échecs" (Livre de Poche) le GMI Xavier Tartakover donne une définition très intéressante des débuts ouverts et fermés.
 Il précise: "Si restreinte qu'elle soit, la catégorie des débuts ouverts est surtout soumise aux recherches de la théorie, parce que le corps à corps immédiat , rempli de menaces directes, se prête mieux aux analyses exactes, bien que détaillées, que le "louvoiement" prudent qui est propre aux débuts fermés".

Les débuts semi-fermés

Les débuts sont semi-fermés lorsque les Blancs ont pour premier coup d4 et que la réponse est autre que d5. Cela donne des ouvertures comme la défense indienne, la défense nimzo-indienne, la défense est-indienne, la défense Grünfeld, la défense ouest-indienne, la défense Benoni, la défense hollandaise, la défense Benoni moderne. Ces différentes ouvertures seront revues ultérieurement à travers plusieurs articles de ce site.

La partie espagnole

La partie espagnole est une ouverture du jeu d'échecs. Elle est également appelée Ruy Lopez en hommage à Ruy Lopez de Segura, moine espagnol du 16ème siècle, considéré comme le joueur le plus brillant de son temps, qui a insisté sur son intérêt dans son ouvrage Libro del Ajedrez (1561). Cependant, elle n'est devenue populaire que vers le milieu du 19ème siècle, après que le théoricien russe Carl Jaenisch en a publié l'analyse. Tout en étant l'une des ouvertures les plus anciennes du jeu (elle figurait déjà dans le manuscrit de Göttingen, qui a été écrit vers 1490, à une époque où l'imprimerie en était encore à ses débuts), la partie espagnole est maintenant l'une des plus populaires. Elle comporte un grand nombre de variantes et forme aujourd'hui un corpus gigantesque. Elle occupe à elle seule les références C6 à C9 (soit plus de 210 pages) de l'Encyclopédie des ouvertures d'échecs.

La partie espagnole suite 1


 
La partie espagnole a pour coups constitutifs: e4 e5  Cf3 Cc6  Fb5. Les réponses des Noirs les plus courantes sont:
  • a6
  • Cf6
  • f5
  • Fc5
  • g6
Si presque tous les champions du monde ont joué significativement la variante Tchigorine, tous sauf Wilhelm Steinitz ont pratiqué abondamment la partie espagnole avec les Blancs; on peut citer parmi les plus emblématiques de ce côté-ci de l'échiquier Bobby Fischer et Anatoli Karpov. Ce dernier a aussi été, côté Noirs cette fois-ci, un fervent adepte de la variante Zaïtsev. Son célèbre rival Viktor Kortchnoï a quant à lui été un des plus éminents praticiens de l'Espagnole ouverte. Enfin, Peter Leko et Levon Aronian ont souvent choisi, côté Noirs, le Gambit Marshall.

La partie espagnole suite 2

attaque Marshall
Viswanathan Anand - Levon Aronian, Morelia-Linares 2008
1. e4 e5 2. Cf3 Cc6 3. Fb5 a6 4. Fa4 Cf6 5. 0-0 Fe7 6. Te1 b5 7. Fb3 0-0 8. c3 d5 9. exd5 Cxd5 10. Cxe5 Cxe5 11. Txe5 c6 12. Te1 Fd6 13. g3 Te8 14. d4 Txe1+ 15. Dxe1 Ta7 16. Fe3 Te7 17. Cd2 De8 18. Cf1 h5 19. a4 Fe6 20. Fd1 h4 21. axb5 axb5 22. Ff3 Fh3 23. Fxd5 cxd5 24. Dd1 f5 25. Fg5 Te4 26. Fxh4 Dg6 27. Fd8 f4 28. Dd3 Dh5 29. Cd2? Te2 30. Cf3 Te3! 31. fxe3 Dxf3 32. Dc2 fxg3 33. hxg3 Dxg3+ 34. Rh1 Ff5 0-1.

variante Tchigorine
Bobby Fischer - Ruben Shocron, Mar del Plata 1959
1. e4 e5 2. Cf3 Cc6 3. Fb5 a6 4. Fa4 Cf6 5. O-O Fe7 6. Te1 b5 7. Fb3 d6 8. c3 0-0 9. h3 Ca5 10. Fc2 c5 11. d4 Dc7 12. Cbd2 Fd7 13. Cf1 Tfe8 14. Ce3 g6 15. dxe5 dxe5 16. Ch2 Tad8 17. Df3 Fe6 18. Chg4 Cxg4 19. hxg4 Dc6 20. g5 Cc4 21. Cg4 Fxg4 22. Dxg4 Cb6!
« Ce coup ne fait pas qu'empêcher les Blancs de jouer 23. a4; il est aussi le prélude du voyage du cavalier vers la case f8, où il défendra la case faible h7 ».
23. g3 c4 24. Rg2 Cd7 25. Th1 Cf8 26. b4 De6 27. De2 a5 28. bxa5 Da6 29. Fe3 Dxa5 30. a4 Ta8?
« Les Noirs auraient dû jouer plus activement par 30...Dxc3 31. axb5 Ce6 en direction de d4 ».
31. axb5 Dxb5 32. Thb1 Dc6 33. Tb6 Dc7 34. Tba6 Txa6 35. Txa6 Tc8 36. Dg4 Ce6? 37. Fa4? (37. Txe6!) 37...Tb8 38. Tc6 Dd8? (38...Dd7) 39. Txe6! Dc8 40. Fd7! 1-0
(Les Noirs ne peuvent pas capturer le fou par 40...Dxd7 en raison de l'attaque à la découverte qui gagne la dame après 41. Txg6+ hxg6 42. Dxd7. Le pion e5 est donc perdu.).
lien
article de Wikipédia sur la partie espagnole

La partie espagnole suite 3

Lors de ses matchs de championnat du monde contre Garry Kasparov, Anatoli Karpov usa à sept reprises de la variante Zaïtsev avec 11. Cbd2 Ff8 (une fois lors du match de 1985, deux fois lors du match retour de 1986, et quatre fois lors du match de 1990). Voici une de ces parties, la 22e (sur 24) du 5e et dernier match :
 
Garry Kasparov - Anatoli Karpov, Lyon/New York 1990
1. e4 e5 2. Cf3 Cc6 3. Fb5 a6 4. Fa4 Cf6 5. O-O Fe7 6. Te1 b5 7. Fb3 d6 8. c3 0-0 9. h3 Fb7 10. d4 Te8 11. Cbd2 Ff8 12. a4 h6 13. Fc2 exd4 14. cxd4 Cb4 15. Fb1 c5 16. d5 Cd7 17. Ta3 f5 18. exf5 Fxd5 19. Ce4 Ff7! 20. axb5 d5! 21. Cc3 Txe1+ 22. Cxe1 d4 23. Ca2 Cxa2 24. Fxa2 c4! 25. Txa6 Cc5! 26. Txa8 Dxa8 27. Fb1 d3 28. Fe3 Da5 29. b3! Cxb3 30. Cxd3! cxd3 31. Fxd3 Cc5 32. Ff1 Dc7?! (32...Db4!?) 33. Dg4! Rh7? (33...h5 34. Dd4 mène à la partie nulle selon Karpov) 34. Fc4 Fxc4 35. Dxc4 De5 36. Df7 Fd6 37. g3 De7 38. Dg6+ Rh8 39. Fd4
La partie nulle suffisait à Kasparov pour conserver son titre, donc il l'a imposée par ce coup. 39. b6! était eilleur139...Fe5 40. Fxc5 Dxc5 41. De8+ Rh7 42. Dg6+ Rg8 43. De8+ ½-½.
 
De nombreuses parties de championnat du monde entre Anatoli Karpov et Viktor Kortchnoï ont été disputées sur le thème de l'espagnole ouverte. En voici une :
 
Anatoli Karpov - Viktor Kortchnoï, Merano 1981
1. e4 e5 2. Cf3 Cc6 3. Fb5 a6 4. Fa4 Cf6 5. 0-0 Cxe4 6. d4 b5 7. Fb3 d5 8. dxe5 Fe6 9. Cbd2 Cc5 10. c3 d4 11. Fxe6 Cxe6 12. cxd4 Ccxd4 13. a4 Fe7 14. Cxd4 Cxd4 15. Ce4 Ce6?! (15...0-0) 16. Fe3 0-0 17. f4
« Les Blancs ont obtenu une avance de développement et l'initiative sur les deux ailes. Les Noirs sont contraints de liquider la position en une finale inférieure ».
17...Dxd1 18. Tfxd1 Tfb8 19. Td7 Ff8?! (19...Fd8) 20. f5 Cd8 21. a5! Cc6 22. e6 fxe6 23. f6! Ce5 24. Txc7 Tc8 25. Tac1 Txc7 26. Txc7 Td8 27. h3! h6 28. Ta7
« La stratégie rusée de Karpov à l'aile roi lui a apporté des résultats à l'aile dame! ».
28...Cc4 29. Fb6 Tb8 30. Fc5 Fxc5+ 31. Cxc5 gxf6 32. b4! Td8 33. Txa6 Rf7 34. Ta7+ Rg6 35. Td7! Te8 36. a6 Ta8 37. Tb7 Rf5 38. Txb5 Re5 39. Tb7 Rd5 40. Tf7! f5 41. Tf6 e5 1-0
Karpov a indiqué que 42. Cd7! était le moyen le plus simple de gagner, après par exemple 42...Td8 43. a7 Ta8 44. Ta6 e4 45. b5 e3 46. Ta4!
lien
article de Wikipédia sur la partie espagnole

La partie espagnole suite 4

L'espagnole ouverte présente des similarités (...Cxe4 notamment) avec la défense berlinoise qui est l'objet de la partie suivante :
Garry Kasparov (Elo 2849) – Vladimir Kramnik (Elo 2770)
Championnat du monde 2000, Londres, 1e partie
1. e4 e5 2. Cf3 Cc6 3. Fb5 Cf6 4. O-O Cxe4 5. d4 Cd6 6. Fxc6 dxc6 7. dxe5 Cf5 8. Dxd8+ Rxd8 9. Cc3 Fd7 10. b3 h6 11. Fb2 Rc8 12. h3 b6 13. Tad1 Ce7 14. Ce2 Cg6 15. Ce1 h5!
« A partir de maintenant, Kramnik va enchaîner une série de quatre coups de pions précis qui vont lui permettre de colmater tous les risques d'intrusion des pièces blanches ».
16. Cd3 c5 17. c4 a5 18. a4 h4 19. Cc3 Fe6 20. Cd5 Rb7 21. Ce3 Th5! 22. Fc3 Te8 23. Td2 Rc8 24. f4 Ce7 25. Cf2 Cf5 ½-½.
« Un bon 0-0 à l'extérieur, comme dirait un joueur de football » indique l'Europe Échecs n° 494.

la partie suivante illustre le pouvoir dévastateur de la variante d'échange de la partie espagnole entre les mains de Bobby Fischer :
 Bobby Fischer - Svetozar Gligoric, Olympiade de 1966, La Havane
1. e4 e5 2. Cf3 Cc6 3. Fb5 a6 4. Fxc6 dxc6 5. 0-0 f6 6. d4 Fg4 7. c3 exd4 8. cxd4 Dd7 9. h3 Fe6 10. Cc3 0-0-0 11. Ff4 Ce7 12. Tc1 Cg6 13. Fg3 Fd6 14. Ca4 Fxg3 15. fxg3 Rb8!? (15...Dd6) 16. Cc5 Dd6 17. Da4! Ra7?? 18. Cxa6! Fxh3? (18...bxa6?? 19. Txc6) 19. e5! Cxe5!? (19...fxe5) 20. dxe5 fxe5 21. Cc5+ Rb8 22. gxh3 e4 23. Cxe4 De7 24. Tc3 b5 25. Dc2 1-0 (il peut suivre : 25...The8 26. Te1).

La défense française - variante d'avance

Elle s'obtient après les coups 1.e4 e6 2.d4 d5 3.e5
Une chaîne de pions a été formée, cette dernière ferme le jeu. Les Noirs, après avoir fait pression sur le pion e4, vont désormais contester la possession du centre en attaquant la base de la chaîne de pions blancs, soit le pion d4, par des coups tels que c7-c5, Cb8-c6,Dd8-b6, Cg8-h6 suivi de Ch6-f5, tandis que les Blancs vont chercher dans la plupart des cas à maintenir d4. Les Noirs essaient aussi de satisfaire d'autres facteurs stratégiques comme l'échange du mauvais fou de cases blanches avec son homologue. De manière générale, les Noirs tentent de se créer du contre-jeu à l'aile dame afin de compenser la domination blanche à l'aile roi.
En effet, les Blancs profitent de leur avantage d'espace à l'aile-roi et de l'impossibilité des Noirs d'installer un cavalier sur la case f6 puisque cette dernière est contrôlée par le pion blanc en e5 afin de mettre en place une dangereuse attaque sur le roque noir. Aussi, les Blancs ont la possibilité tout aussi intéressante d'entamer la poussée de leur pion en f5 afin soit d'engendrer d'autres affaiblissements dans la structure noire grâce à la poussée f6, soit échanger en e6 afin de créer une faiblesse durable sur cette case.
Cette variante a été très jouée par Aaron Nimzowitsch.

La partie écossaise

La partie écossaise est une ouverture au jeu d'échecs débutant par les coups 1. e4 e5 2. Cf3 Cc6 3. d4. L'avancée d4 du pion blanc au troisième coup a pour but d'ouvrir le centre, 3...exd4 étant le meilleur coup à la disposition des Noirs. Le « début écossais » se poursuit par 3... exd4 4. Cxd4 mais les Blancs peuvent aussi choisir de sacrifier le pion d4 pour une mobilisation plus rapide par 3...exd4 4. c3, qui est le gambit Göring (voir analyse ci-dessous), ou par 3...exd4 4. Fc4, qu'on appelle gambit écossais. Cette dernière ligne peut transposer dans l'Attaque Max Lange, qui conduit à de grandes complications, par 4. Fc4 Cf6 5. 0-0 Fc5 6. e5. Le gambit écossais peut également transposer dans la défense des deux cavaliers par 4. Fc4 Cf6 5. e5 ou dans la partie italienne par 4...Fc5 5. c3 Cf6 6. cxd4 Fb4+. Le coup 3. d4 ne conduit donc pas toujours à une partie écossaise proprement dite.
La partie écossaise tire son nom du fait qu'elle a été employée en 1824 lors d'un match par correspondance entre les villes de Londres et d'Édimbourg. Cependant, elle avait déjà été étudiée en 1763 par un Italien nommé Giambattista Lolli (qui est resté célèbre aux échecs pour le mat de Lolli). Comme l'ouverture écossaise pose relativement peu de difficultés aux Noirs pour égaliser, on ne la rencontre qu'occasionnellement dans les grands tournois. Cependant, le 13ème champion du monde, Garry Kasparov, l'a incluse dans son répertoire (en introduisant des nouveautés théoriques) à partir de la finale du championnat du monde de 1990 contre Anatoli Karpov. Contre des GMI de tout premier plan, Garry Kasparov a obtenu un score de 14 victoires (dont certaines contre Anatoli Karpov, Nigel Short, Michael Adams ou Péter Lékó) et 8 nulles en 22 parties.
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la partie écossaise sur Wikipédia

L'ouverture Benko

Aux échecs, l'ouverture du fianchetto roi (aussi connue sous les noms d'ouverture Benko ou Barcza ou Benko-Barcza ou Bilek ou d'attaque hongroise), est une ouverture d'échecs caractérisée par le coup 1. g3.
Le coup 1. g3 était connu de Lucena. Il a été employé par Nimzowtisch, par Réti qui le considérait comme la solution de la partie d'échecs. Tartakover l'appelait ouverture de l'« Hyperavenir ». Elle doit son nom d'ouverture Benko au joueur américain d'origine hongroise Pal Benko qui l'a employée avec succès contre les champions Bobby Fischer et Mikhail Tal au tournoi des candidats de Curaçao en 1962. Les deux parties transposèrent dans une variante de la défense Pirc. Le nom de « système Benko » a parfois été donné à la suite de coups : Cf3, g3 et enfin c4 pour lutter contre ...d5, lorsque la partie ne transpose pas dans un système Réti.

La partie italienne


La partie italienne est une ouverture du jeu d'échecs qui s'obtient après les coups 1.e4 e5 2.Cf3 Cc6 3.Fc4 Fc5 (l'ordre des coups peut varier). Les Noirs y cherchent juste à maintenir l'équilibre, contrairement à la défense des deux cavaliers (caractérisée par les coups 1. e4 e5 2. Cf3 Cc6 3. Fc4 Cf6), où ils contre-attaquent dès le troisième coup. La partie italienne compte parmi les ouvertures les plus anciennes; elle fut déjà analysée par Pedro Damiano dans son livre publié à Rome en 1512. Cette ouverture est très employée par les débutants, mais les grands maîtres lui préfèrent la Sicilienne (e4 c5).
La partie italienne fut très jouée au 19ème siècle. De nos jours, elle est rarement pratiquée par les joueurs de haut niveau, car les méthodes d'égalisation sont bien connues des Grands maîtres internationaux. En revanche, elle est très populaire auprès des amateurs, parce qu'elle permet d'éviter les suites très théoriques de la partie espagnole et de la défense des deux cavaliers.
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la partie italienne sur Wikipédia

La défense russe

La Défense russe, que l'on nomme aussi Défense Petrov, débute par les coups suivants:
1 e4 e5
2 Cf3 Cf
 
Au premier abord, elle semble être une contre-attaque virulente, mais en fait, elle est réputée pour aboutir, à haut niveau, à des nulles rapides. Elle peut cependant se révéler piégeuse.
Elle est souvent utilisée par des joueurs recherchant, avec les noirs, des positions solides, avec généralement la nulle pour objectif, comme, au plus haut niveau, l'ancien champion du monde Vladimir Kramnik et l'Israélien Boris Gelfand.

Le gambit du roi

Le gambit du roi ou gambit roi est l'ouverture du jeu d'échecs caractérisée par les coups 1.e4 e5 2.f4. Cette ouverture figurait déjà dans le manuscrit de Göttingen qui date des environs de 1490. Elle a été très populaire au  19ème siècle et reste associée à l'école romantique des échecs. Ainsi, le grand joueur Adolf Anderssen a laissé des parties très tranchantes commençant par ce début, dont sa fameuse partie immortelle. On a organisé des tournois où cette ouverture était imposée. Ce gambit a connu une désaffection générale au cours du  20ème siècle. En effet, c'est une ouverture tranchante mais risquée pour les Blancs, et on tend à considérer aujourd'hui que les Noirs conservent de bonnes contre-chances.
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le gambit du roi sur Wikipédia

La défense sicilienne


La défense sicilienne est une des ouvertures les plus jouées du jeu d'échecs. Populaire auprès des joueurs de tous niveaux, elle s'obtient après les coups 1. e4 c5. Elle appartient aux débuts semi-ouverts et est très utilisée face au coup blanc 1. e4.
L'idée principale de la défense sicilienne est d'opposer à l'avantage d'espace des blancs au centre et à l'aile roi, un contre-jeu actif à l'aile dame, retardant souvent le petit roque. Depuis plusieurs décennies, elle est très populaire, car elle offre aux noirs de réelles chances de gain sans devoir se contenter de l'égalisation, tandis que d'autres ouvertures, comme la défense russe, limitent certes les chances des blancs, mais offrent moins de perspectives de victoire aux noirs également. La sicilienne conduit à un jeu très dynamique, ce qui plaît généralement aux joueurs de club.
De plus, elle s'impose dans tout répertoire d'ouvertures d'un joueur de première catégorie. Selon le GMI Svechnikov, « aucun joueur ne peut devenir champion du monde s'il n'inscrit pas dans son répertoire la défense sicilienne. »
Cette ouverture, l'une des plus étudiées sur le plan théorique, contient de très nombreuses variantes. En effet, Greco le Calabrais l'étudiait déjà au 17ème siècle. Cependant, elle ne figurait pas, à la différence de la partie espagnole et de la partie italienne, dans le Traité (manuscrit) dit de Göttingen, ni - à la différence notamment de la défense française ou de la défense scandinave - dans le Traité de Lucena, deux ouvrages qui rassemblaient l'essentiel du savoir échiquéen à la fin du 15ème siècle. De ce point de vue, la défense sicilienne peut être considérée comme un raffinement de la théorie échiquéenne naissante à cette période.
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la défense sicilienne sur Wikipédia

La défense Caro-Kann


La défense Caro-Kann est une ouverture aux échecs. Elle doit son nom au joueur anglais Horatio Caroet au théoricien viennois Marcus Kann qui en commencèrent l'analyse en 1886 dans la revue allemande Brüderschaft. Toutefois, on peut considérer que c'est Mikhaïl Botvinnik qui lui donna ses lettres de noblesse, par l'usage qu'il en fit en 1958 lors de son match de Championnat du monde contre Vassily Smyslov.
La Caro-Kann fait partie des débuts semi-ouverts (où les Noirs répondent à 1. e4 autre chose que 1…e5) et se caractérise par les coups 1. e4 c6. Elle est conseillée au joueur des Noirs qui souhaite faire sienne la maxime du Champion du monde Tigran Petrossian : avec les Noirs, rechercher d'abord la sécurité. De fait, la défense Caro-Kann est réputée être l'une des défenses les plus solides contre 1. e4 et elle permet généralement un meilleur développement du Fou c8 que la défense française. Elle convient parfaitement aux joueurs des Noirs positionnels qui n'ont pas peur des parties nulles, à l'instar de l'ex-champion du monde Anatoli Karpov.
Commentant cette défense, Aaron Nimzowitsch disait avec humour: « 1... c6 ! Une audacieuse tentative pour réfuter la poussée prématurée 1. e4 ».
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la défense Caro-Kann sur Wikipédia