lundi 30 mars 2015

La défense Nimzovitsch


La défense Nimzowitsch est une ouverture du jeu d'échecs. Elle est constituée par les coups 1.e4 Cc6. Assez peu fréquente, elle permet de multiples transpositions et se caractérise par sa souplesse. Le grand maître international britannique Tony Miles en fit son arme de prédilection dans les années 1980.
C'est un exemple d'ouverture hypermoderne où, dans un premier stade, les Noirs invitent les blancs à occuper le centre de l'échiquier avec leurs pions. L'intention des Noirs est de lutter contre le centre de pions blanc, soit par une avance de développement, soit par une stratégie de blocus.
Reuben Fine dans son ouvrage Les Idées cachées dans les ouvertures d’échecs identifie deux stratégies différentes pour les Noirs face à un 1.e4 : la contre-attaque et la défense par surprotection. Ce pion e4 représente toute la force du jeu des Blancs, c’est sur lui que toute la stratégie noire doit se développer. En d’autres termes, si les Noirs arrivent à l’éliminer sans inconvénient, leur stratégie d’ouverture sera couronnée de succès.
Le pion est éliminé soit en le capturant sans compensation immédiate, soit en provoquant des échanges. L'échange pourra se faire sur la case d5 (plus difficilement sur f5).
Selon le moment de la capture ou de l'échange, l'ouverture prend un nom différent. Dans la défense scandinave, les Noirs le font immédiatement. Dans la Nimzowitsch, il faut attendre le deuxième coup, la sortie du cavalier dame doit être vue comme une préparation de cette poussée libératrice.
Cette ouverture est dite de « combat », car en prenant des risques, les Noirs forcent les Blancs à sortir de leur préparation et à jouer des positions relativement inhabituelles.
lien
la défense Nimzovitch sur Wikipédia