lundi 30 mars 2015

La défense hollandaise


La défense hollandaise est une ouverture au jeu d'échecs très risquée pour les noirs s'ils ne connaissent pas bien la théorie. Elle peut se révéler une excellente réponse à 1. d4 et se caractérise par le coup ...f5 joué (au premier coup ou plus tard, par exemple après 1...e6) en réponse à 1. d4.
C'est une défense déroutante qui par effet miroir rappelle la défense sicilienne. Mentionnée dans un traité anonyme édité à Paris en 1775, elle a fait l'objet en 1789 d'une analyse systématique de la part du théoricien hollandais Elias Stein (1748-1812). Elle acquiert une renommée internationale grâce à Saint-Amant qui l'utilise pour vaincre son rival anglais Walker en 1836. Elle subit une période de disgrâce à la charnière des années 1900, coïncidant avec le règne de Steinitz. Elle est réhabilitée à partir des années 1920 dans l'esprit des idées hypermodernes, notamment par Alekhine et Tartakover. Mikhaïl Botvinnik l'a pratiquée avec grand succès.
Elle est constituée par trois grandes lignes :
  • la variante Stonewall (« mur de pierres » en anglais) avec ...e6 et ...d5
  • la ligne classique avec ...e6 et ...d6
  • la variante Leningrad avec ...g6 et ...Fg7