La défense hollandaise est une ouverture au jeu d'échecs très risquée pour les noirs s'ils ne connaissent pas bien la théorie. Elle peut se révéler une excellente réponse à 1. d4 et se caractérise par le coup ...f5 joué (au premier coup ou plus tard, par exemple après 1...e6) en réponse à 1. d4.
C'est une défense déroutante qui par effet miroir rappelle la défense sicilienne. Mentionnée dans un traité anonyme édité à Paris en 1775, elle a fait l'objet en 1789 d'une analyse systématique de la part du théoricien hollandais Elias Stein (1748-1812). Elle acquiert une renommée internationale grâce à Saint-Amant qui l'utilise pour vaincre son rival anglais Walker en 1836. Elle subit une période de disgrâce à la charnière des années 1900, coïncidant avec le règne de Steinitz. Elle est réhabilitée à partir des années 1920 dans l'esprit des idées hypermodernes, notamment par Alekhine et Tartakover. Mikhaïl Botvinnik l'a pratiquée avec grand succès.
Elle est constituée par trois grandes lignes :
- la variante Stonewall (« mur de pierres » en anglais) avec ...e6 et ...d5
- la ligne classique avec ...e6 et ...d6
- la variante Leningrad avec ...g6 et ...Fg7